Vague

Publié le par Alcien

Et le temps qui passe… Et puis l’impuissance… Et l’impression d‘avancer toujours vers la perte de tout ce qui nous est important sans jamais pouvoir prendre un autre chemin… Et la vacuité de pseudos-obligations d’une société prison… Et ces chaînes qui me tordent les tripes et font de ma bouche un rictus hideux… Et ces loups paumés dans un arctique de béton… Et ces cœurs fanés avant d’avoir éclôt…Et ces âmes perdues au fond des embrigadements métaphysiques… Et ces rêves oubliés au fin fond des tiroirs, sous les feuilles de paye…

 

Et l’Amour… Un premier amour de petit garçon, à quinze ans… Une erreur de petit garçon, une inexpérience qui coûte trop… Et puis on grandit, on se perd, et puis le retour au départ… Et revoilà cet amour mûr, plein, absolu, d’osmose et de beauté…

 

Et la poésie… Des chansons avec de trop beaux vers pour la découvrir… Des parallélépipèdes de mots à la géométrie parfaite… On passe à coté… Et puis Ferré… Et puis Allende… Et puis Neruda… L’Emotion se taille le chemin vers l’âme… Et voilà de nouveaux vers qui naissent…

 

Et l’amitié… Un ou deux errements… Des trahisons… Et des fidèles jusqu’au fond tu trou…

 

Et l’art… Gueuler ses peines… Gueuler ses joies… Gueuler l’amour et la révolte… Comme un pommier planté dans un désert par trop humide…

 

Et la goutte d’eau qui devient océan, même dans le désert le plus total... Nous sommes des gouttes d’eau dans une immensité de grains de sable… Seuls, nous sommes dérisoires, ou presque… A deux, on se renforce mutuellement… A dix on ressemble presque à une flaque… L’important c’est que d’autres gouttes d’eau soient à portée…

 

Le sable humide perd de sa désunion… Il suffit qu’une goutte le touche et le voilà qui s’agglomère, retrouvant les propriétés compacte et solidaire de la roche qu’il fut autrefois… Ainsi est le peuple…

 

Sans eau il ne se fera rien. L’eau est source de vie, qu’elle soit biologique ou politique.

 

Alors que nos rêves soient des torrents ! Que nos désirs des tsunamis ! Renversons tous sur notre passage avec des mots, des vers, faisons l’amour au milieu du sable déprimant de nos contemporains ! Que notre eau de révolte recouvre les terres et les esprits !

 

Et que l’on se liquéfie, tous les deux, seuls ensembles, dans notre lit…

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